À la suite de l’adoption et de l’annonce du relais de la Force de Répression des Gangs (GSF), le gouvernement haïtien a rencontré, ce samedi 18 octobre 2025, une délégation américaine conduite par le chargé d’affaires Henry T. Wooster. Les échanges ont porté sur le fonctionnement de cette nouvelle mission de sécurité et sur le calendrier prévu pour sa mise en œuvre, selon une publication de la présidence.
Cette rencontre a réuni le Conseil Présidentiel de Transition et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé avec une délégation américaine conduite par le chargé d’affaires des États-Unis, Henry T. Wooster. Selon une note de la Présidence, la réunion avait pour objectif principal de discuter sur la planification du fonctionnement de la GSF et du calendrier prévu pour son déploiement effectif sur le territoire haïtien.
Elle survient dans la continuité des démarches entreprises après la création officielle de la GSF, qui a pris le relais de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS). Autorisée par la Résolution 2793 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la GSF dispose d’un mandat initial de douze mois et prévoit à terme un effectif de 5 500 membres et 50 employés civils. Cette nouvelle force est chargée de soutenir la Police nationale d’Haïti (PNH) dans la lutte contre les gangs et de sécuriser les infrastructures stratégiques du pays.
La Présidence a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les autorités haïtiennes et leurs partenaires internationaux, autour des priorités de la transition. Parmi ces priorités figurent le rétablissement de la sécurité, la stabilisation institutionnelle et la relance des activités économiques et sociales.
Pour l’heure, la GSF a indiqué dans une note qu’elle a mené ses premières opérations avec le personnel hérité de la MMAS, notamment dans la région de l’Artibonite. L’arrivée de nouveaux contingents et la mise en place du Bureau d’Appui des Nations Unies en Haïti (UNSOH) sont attendues encore.
Cette rencontre entre les autorités haïtiennes et la délégation américaine marque ainsi une étape importante vers la concrétisation du dispositif sécuritaire destiné à accompagner la transition et à restaurer l’ordre dans le pays. Toutefois, des observateurs restent toujours sceptiques quant à la réussite de cette énième mission étrangère en Haïti, arguant qu’il revient aux forces nationales de l’ordre d’assurer la sécurité du pays.
Par Wideberlin Sénexant
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