PubGazetteHaiti202005

219 ans après l’assassinat de Dessalines : Axan Abellard met le CPT face à son devoir historique

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A l’occasion du 219ᵉ anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de la nation haïtienne, l’ingénieur et ancien candidat à la présidence Axan Abellard, dans un message, a appelé le Conseil présidentiel de transition (CPT) à assumer pleinement ses responsabilités historiques, face à un peuple à bout de souffle, miné par la misère, la peur et la désillusion.


Pour Axan Abellard, la commémoration du 17 octobre dépasse le simple rituel patriotique : elle doit être un moment d’introspection collective. Selon lui, l’assassinat de Dessalines symbolise bien plus qu’un crime politique. Il traduit la trahison d’un idéal fondateur. « Nous ne sommes pas seulement un peuple régicide, mais aussi parricide, car Dessalines est le père de chacun de nous », écrit-il, rappelant que l’Empereur d’Haïti fut non seulement le libérateur des siens, mais aussi une source d’inspiration universelle pour les peuples opprimés.

De ce fait, souligne-t-il, chaque Haïtien devrait s’interroger sur la fidélité de la nation à l’héritage dessalinien. « Sommes-nous encore dignes de son rêve ? » demande-t-il. Pour lui, la réponse est douloureuse : « non, nous ne le sommes plus ». Cependant, poursuit-il, il n’est pas trop tard pour redresser la barre. « Il est encore possible de relever la tête et de redonner un autre cours au destin de cette nation », insiste-t-il, avant de préciser que la renaissance haïtienne doit passer par un sursaut moral et une refondation du leadership national.


Dans la deuxième partie de son message, Axan Abellard interpelle directement le Conseil présidentiel de transition, qu’il juge « à la croisée des chemins ». Selon lui, l’Histoire n’accorde pas deux fois la même chance. « Le CPT est entré sur la scène politique par la grande porte, mais en politique, ce n’est pas l’entrée qui compte, c’est la sortie », avertit-il avec fermeté.

Par ailleurs, il estime que les discours ne suffisent plus. Pour Abellard, le temps des promesses creuses est révolu : seule une gouvernance responsable, tournée vers le bien commun, peut redonner confiance à la population. « La nation impatiente attend des gestes concrets qui changent le cours de notre histoire », martèle-t-il, tout en prévenant que le peuple n’oubliera pas ceux qui auront trahi leur devoir.

De plus, l’ancien candidat oppose deux voies au CPT : celle de la défaite morale ou celle de la dignité nationale. « En politique, on peut quitter la scène l’échine courbée, par la petite porte, ou la tête haute, en entrant dans l’Histoire », écrit Abelard, invitant les dirigeants actuels à choisir la grandeur plutôt que la compromission.


Axan Abellard termine son message par un appel à la réconciliation nationale. Selon lui, il est urgent que la société haïtienne se réconcilie avec ses racines, son histoire et la mémoire du père fondateur. « Si nous voulons prouver que l’épopée du 18 novembre 1803 n’était pas vaine, nous devons agir, non pas pour nous-mêmes, mais pour les générations à venir », plaide-t-il.

Enfin, il rappelle que rendre hommage à Dessalines ne se limite pas aux discours officiels. C’est, au contraire, œuvrer pour une Haïti souveraine, juste et prospère. « Liberté ou la mort » n’était pas un slogan, mais un engagement, conclut-il, avant de poser la question ultime : « Dessalines est-il mort ou son rêve vit-il encore en nous ? »


Arnold Junior Pierre

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